Histoire de la CHINE

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Début du XXème siècle. Depuis plusieurs années déjà la Chine est le théâtre de nombreux mouvements de révoltes dont l'un des plus connus, qui va durer tout de même plus de dix ans (1853 - 1864), se nomme Taiping (" La Grande Paix "). En effet, chez les Chinois née un désir populaire, l'envie de retrouver une identité nationale contre l'envahisseur mandchou qui, depuis plus de 200 ans, dirige l'Empire et impose ses coutumes, comme notamment le port de la natte. Ces mouvements réclament des réformes de l'impôt, une redistribution des terres et l'émancipation de la femme. En plus de ces difficultés intérieures, L' Empire se trouve affaibli par une défaite en 1895 (Port Arthur) contre l'ennemi traditionnel, le Japon et par le partage des zones d'influence (le fameux " gâteau chinois "), depuis la guerre de l'opium, entre les pays occidentaux : Russie, Allemagne, France et Angleterre.
Dans ce chaos le plus total, un mouvement populaire, nationaliste et dirigé contre les classes possédantes et les dirigeants mandchous émerge : la secte des Boxers (ou Boxeurs, pour signifier " poings fermés "). Le pouvoir impérial réussit à canaliser le mouvement en en faisant une véritable croisade contre les étrangers. En juin 1900, les Boxers envahissent les missions catholiques tuant ainsi de nombreux prêtres. Ils assiègent également le quartier des délégations étrangère à Pékin durant 55 jours : les 55 jours de Pékin.
Les Boxers, qui se croient investis de pouvoirs magiques et donc invincibles, parviennent à inquiéter les européens vivant en Chine. Mais ils découvrent très vite à leurs dépends que les arts martiaux ne font pas le poids face aux armes à feu des occidentaux. La réaction de l'Occident est vive : les boxers sont massacrés par un corps expéditionnaire envoyé d'Europe. L'impératrice douairière Cixi s'enfuit avec l'Empereur, elle revient en 1902 signant un traité désastreux pour la Chine (ouverture de nouvelles concessions et indemnités de guerres pour les Occidentaux). En 1908, à la mort de l'Impératrice, bien que des réformes ont été entreprises, celles-ci n'ont pas été suffisantes pour assurer la survie de la dynastie. Commence alors une lutte pour la prise du pouvoir. Cet épisode de l'histoire de la Chine a marqué les esprits. Elle a été reprise dans de nombreux films de Kung Fu comme Il était une fois en Chine, Blade of Fury, Tai Chi Master, … Cependant, ceux-ci ne font qu'évoquer des passages de cette crise qu'à connu la Chine, c'est dans Le dernier Empereur de Bernardo Bertolucci que la fin de l'Empire chinois trouve son exposé le plus clair et le plus intéressant.

La grande muraille de chine.
Unique construction humaine visible de la Lune, Grande Muraille représente un des symboles les plus forts de l'histoire de la Chine. Ce mur, long de 2 700 kilomètres, barre l'horizon d'Est en Ouest, matérialisant une frontière entre la Chine et la steppe d'Asie centrale. Les circonstances de sa construction ont nourri une quantité de contes et légendes populaires décrivant les souffrances et les péripéties de ceux qui y ont travaillé.Dès ses origines, la Muraille a eu pour fonction de protéger la frontière Nord de la Chine des cavaleries nomades opérant le long de la frontière. Et, au fil des siècles et des dynasties d'empereurs, la Grande Muraille ne cessera de s'étendre dans le paysage.

Avant qu'elle ne devienne un mur frontière sous l'empire Qin, en 221 avant notre ère, les premières murailles défensives sont édifiées sur plusieurs centaines de kilomètres au cours du premier millénaire (entre 770 - 475 avant JC) par les états féodaux, sous les principautés de Qi et de Shandong, puis par les Royaumes combattants (476 - 221 avant JC) pour se protéger les uns des autres, mais également des "Barbares". L'empereur Qin Shi Huang Di (221 avant JC), l'unificateur de la Chine, lui donnera un dessein beaucoup plus ambitieux. Sur 5 000 kilomètres, une muraille continue s'élèvera bientôt dans le paysage. Entièrement construite en terre battu avec par endroits des parements de brique séchée, des forts et des tours de guet complétaient l'ouvrage. Aux abords, des cantonnements militaires pouvaient héberger une partie des armées prêtes à intervenir sur la ligne frontière. Les empereurs Han (206 avant JC - 220 après JC) poursuivront la construction qui s'étendra sur 10 000 kilomètres. Certaines parties seront renforcées et les tours seront équipées de feux d'alarme, pour que les garnisons puissent envoyer des messages urgents par signaux de fumée.
Au cours des dynasties suivantes, quelques réparations seront réalisées, ainsi que la construction de quelques monuments prestigieux, comme la porte en marbre blanc dit de Juyongguan par la dynastie mongole Yuan en 1340-1350, non loin de la Cité interdite. La menace des Mongols sur l'empire incite les Ming (1368-1644 après JC) à réparer et bâtir de nouvelles sections de muraille, mais cette fois-ci en dur, dans une combinaison de briques et de moellons. Les murs, à présent garnis de créneaux, s'élèveront à 8 mètres sur 6 à 7 mètres d'épaisseur. Cela n'empêchera pas l'incursion des Mongols. Par chance, ils n'ont pas détruit cette œuvre architecturale millénaire barrant pourtant leur chemin et qui, aujourd'hui encore, fascine ceux qui s'en approchent.

La Seconde Guerre mondiale débuta en Chine dès 1937, avec l'agression nippone. En 1938, l'armée chinoise tenta en vain de ralentir la progression des troupes japonaises en dynamitant les digues du Huang he. L'immense inondation qui s'ensuivit fit 12 millions de sans-abri. Le pays éclata en plusieurs entités. Deux années après le début des hostilités, l'armée japonaise occupait
les grands ports du pays, les centres industriels et les plaines fertiles du Nord et se livrait à de nombreuses exactions (sac de Nankin en 1938).
L'activité économique fut réorientée et développée en fonction des intérêts des occupants. Le gouvernement nationaliste se réfugia dans le Sud-Ouest, à Chongqing (Sichuan), tandis qu'au nord l'Armée populaire communiste tenait solidement la base du Shaanxi et harcelait les arrières des Japonais. Malgré la présence aux côtés de Jiang Jieshi du général Stilwell, brillant chef d'état-major américain, la résistance antijaponaise fut davantage l'oeuvre du Parti communiste que celle du Guomindang. Les heurts entre troupes communistes et nationalistes ne cessèrent jamais vraiment. 

Le refus de Jiang Jieshi de coordonner ses actions avec celles des guérillas communistes amena Stilwell à démissionner, aussi le Guomindang perdit progressivement le soutien d'une population croissante,exaspérée par la misère, par la guerre, par l'inflation, par une corruption généralisée et par l'incompétence de l'administration.L'activité économique fut réorientée et développée en fonction des intérêts des occupants. Le gouvernement nationaliste se réfugia dans le Sud-Ouest, à Chongqing (Sichuan), tandis qu'au nord l'Armée populaire communiste tenait solidement la base du Shaanxi et harcelait les arrières des Japonais. Malgré la présence aux côtés de Jiang Jieshi du général Stilwell, brillant chef d'état-major américain, la résistance antijaponaise fut davantage l'oeuvre du Parti communiste que celle du Guomindang. Les heurts entre troupes communistes et nationalistes ne cessèrent jamais vraiment. Le refus de Jiang Jieshi de coordonner ses actions avec celles des guérillas communistes amena Stilwell à démissionner, aussi le Guomindang perdit progressivement le soutien d'une population croissante,exaspérée par la misère, par la guerre, par l'inflation, par une corruption généralisée et par l'incompétence de l'administration.
Réduit à quelques milliers de fidèles en 1935, le mouvement communiste profita de la guerre pour renforcer son audience. Il n'eut de cesse de se déployer depuis sa base de Yanan et de s'infiltrer dans la plupart des zones rurales. En 1945, il contrôlait dix-neuf zones libérées regroupant cent millions d'habitants. Mao Zedong et ses partisans appliquèrent une politique d'«union nationale» destinée à rallier les paysans riches, les propriétaires fonciers et les notables ruraux refusant de collaborer avec le Japon. C'est également au cours de cette période que se développa réellement l'idéologie maoïste.

Les guerriers de terre cuite.
En 1974, des paysans creusant un puit dans la commune de Lintong, près de Xian dans la province du Shaanxi, font une des plus importantes découvertes archéologiques du XXème siècle. A quelques mètres de profondeur, ils voient apparaître une tête en terre cuite, puis le corps du premier soldat d’une véritable armée grandeur nature. Cette gigantesque armée de terre cuite est composée de milliers de soldats, tous uniques, en formation de combat, accompagnés de leurs chevaux et de leurs armes réelles.
Cette armée silencieuse veille sur l’immortalité de Qin Shi Huangdi, premier empereur de Chine. La construction de cet ensemble funéraire a été entreprise en 246 av. J-C, au moment où, âgé de seulement 13 ans, le roi Zheng, qui va devenir le roi absolu de la Chine monte sur le trône des Qin. On suppose que la tombe de l’empereur est située sous un tumulus que l’on trouve à 1,5 km du lieu où ont été placées les statues.
Ces dernières sont rangées en ordre de bataille dans des travées recouvertes de poutres de bois et protègent l’entrée Est de la sépulture (au Nord, la capitale des Qin, Yueyang ; au Sud, le Mont Sacré Li ; à l’Ouest les Temples Ancestraux des Qin). Pillé une première fois lors de la révolte qui mit fin à la dynastie Qin, le site a survécu aux multiples pillages, aux incendies et au nombre des années. Aujourd’hui, un musée a été construit à l’endroit même où se trouvent les statues. Pour l'exposition, un groupe de statues a été relevé et le toit ouvert pour que l'on puisse les voir.